Qui était ce fameux abbé POTTIER, curé de PERS ?
Marin Louis Pottier, fils de Marin, journalier, et
de Françoise Roger, sa femme, est né le 20 octobre 1769, à Tournay dans
l'Orne. Il est décédé le 26 février 1835 à Gron dans l'Yonne.
Transcription des actes d'état civil :
Le vingt octobre 1769 marin Louis
pottier fils de Marin journalier absent ayant requis et de françoise roger
sa femme de cette paroisse de Tournay né du et en légitime mariage, a été
baptisé par nous prêtre soussigné et ainsi nommé par Louis pottier journallier
assisté de marie roger fille de françois tous de cette ditte paroisse soussignés
avec nous
L
Potier M roger Normandis
(?)curé de Tournay
L'an 1835, le 26 février à huit heures du matin devant
nous maire officier de l'Etat civil de la commune de Gron canton de Sens
département de l'Yonne sont comparus messieurs Jean Joachim Poittier (sic)
âgé de 56 ans demeurant à Trun département de l'Orne frerre du décédé et
Nicolas Finot âgé de 59 ans, propriétaire demeurant à Gron, voisin du décédé,
lesquels nous ont déclaré que hier à neuf heures du soir est décédé en son
domicile à Gron, Monsieur Louis Marin Poittier, ancien curé de Gron âgé
de 65 ans, demeurant au dit Gron, et né à Tourné département de l'Orne,
fils de Marin Poittier et de Françoise Regé…et les déclarants ont signé
avec nous le présent acte après quoi lecture leur en a été faite.
Ancien
militaire, nommé desservant de Pers en 1806, l'abbé POTTIER s'est
illustré dans un épisode de la campagne de 1814, qui l'a rendu célèbre et
lui a valu une distinction honorifique.
- Le rapport concernant l'événement, remis par le curé
Pottier au major Legros alors commandant de
la place de Montargis, a été transmis au Ministre de l'Intérieur par ce
dernier. Il est à l'origine de tous les textes, la plupart rédigés près
d'un siècle plus tard, qui ont conservé la mémoire de ce haut fait. Il a
été publié dans le Journal de l'Empire du 30 mars 1814.
(Voir)
- Ce rapport a été transmis par le Major Legros, commandant
la place de Montargis, au Ministre de la Guerre, qui en a accusé réception
par lettre du 31 mars 1814, en rendant hommage à l'auteur de ce haut fait
:
Je
vous prie, Monsieur, de témoigner de nouveau ma satisfaction à ce digne
ecclésiastique, sur sa conduite dans ces circonstances, dont j'ai rendu
compte à Sa Majesté.
- La mention la plus ancienne de ce haut fait se trouve
dans l'ouvrage du commandant Maurice-Henri Weil,
La Campagne de 1814 d'après les documents des archives impériales et
royales de la guerre à Vienne, Paris, L. Baudoin, 1891-1895, 4 vol.
(Voir)
- Le texte de référence est celui de Frédéric
Masson (Pour l'Empereur - Pages d'histoire nationale 1796 -
1821, Paris, Librairie Paul Ollendorff, 6e édition, 1914). (Voir
extrait)
- Le même récit est publié in extenso dans une parution
du journal l'Abeille de la Nouvelle Orléans en date du 2 janvier
1913. (Voir
800 ko)
- Le Journal de l'Ain du mercredi 8 octobre 1834
publiait un article de la Gazette des Tribunaux, mentionnant la condamnation
du curé pour exercice illégal de la médecine !
(Voir)